Pour ceux qui seraient encore passés à côté de cet OVNI vidéoludique, qui est pourtant devenu depuis quelques années une licence désormais incontournable pour
Nintendo,
Animal Crossing est une simulation de vie, sans les contraintes imposées par d’autres titres comme les
Sims. Pas de gestion de la faim, de la fatigue ou encore de la propreté. Il n’est nullement nécessaire d’entretenir des liens sociaux afin de rendre son avatar plus heureux, ni même de le faire travailler. Ici, il n’y a aucune prise de tête de ce côté-là : on vit juste sa vie comme on l’entend. Il est par exemple possible de passer ses journées à pêcher, à parler avec les autres habitants ou même à rester assis sur un banc à regarder la mer, comme ça, juste pour le plaisir de ne rien faire. Bref, autant dire qu’il n’est nullement question ici d’un quelconque scénario ou d’un but à atteindre, bien que
New Leaf se démarque de ses aînés en faisant du joueur, jusqu’à présent simple citoyen d’un village habité par des animaux trop choupinets, le maire de sa petite commune.
Second Life
Évidemment,
Animal Crossing oblige, il n’y a pas à se soucier de la paperasse, des doléances et autres problèmes inhérents à la fonction. Il est d’ailleurs envisageable de ne rien faire du tout en tant que maire, ce n’est pas interdit. Néanmoins, ceux qui se prêtent au jeu auront la possibilité de façonner le titre comme bon leur semble. Ils peuvent en effet lancer toutes sortes de constructions (lampadaires, bancs, fontaines, etc.) ou encore faire passer des arrêtés afin de leur faciliter la vie. Marre d’arroser des fleurs ? Faites passer un arrêté et les autres le feront à votre place ! Vous travaillez en décalé et êtes un peu saoulés de voir que les magasins sont fermés la nuit, seul moment où vous pouvez vous poser pour jouer ? Un arrêté vous permet de modifier ces horaires. Bien entendu, tout cela n’est pas gratuit. Un arrêté coûte ainsi 20.000 clochettes (la monnaie locale) et les constructions ont également un coût. Les citoyens donneront bien un petit quelque chose, mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils financent tout – ils ne donnent en général que quelques centaines de clochettes, grand maximum, et il s’agit donc de vendre toutes sortes de choses (insectes, fossiles, pierres précieuses…) dans le magasin spécifique afin de se faire un peu de monnaie. Quant à ceux qui préfèrent garder leur argent pour leur pomme, ils peuvent toujours rembourser les prêts accordés par Tom Nook (qui possède d’ailleurs cette fois-ci une agence immobilière, laissant sa boutique aux frères Méli et Mélo) pour l’agrandissement de la maison.

Et l’ancien maire, ce bon vieux Tortimer, qu’est-il devenu ? Il a tout simplement pris sa retraite loin de sa petite ville, sur une île tropicale. Île que le joueur peut d’ailleurs visiter quand bon lui semble, autant de fois qu’il le désire. Sur place, il pourra participer à diverses excursions, qui sont en fait autant de mini-jeux variés et sympathiques (parties de cache-cache, labyrinthe, pêche au requin, etc.) afin de remporter des médailles servant à acquérir des objets rares. L’île tropicale est également l’occasion pour le joueur d’obtenir des poissons, fruits de mer et insectes difficilement trouvables dans sa ville et qui feront le bonheur du musée local. Musée qui accueille par ailleurs toujours les fossiles et les œuvres d’art, on ne change pas une équipe qui gagne. Mais que serait une simulation de vie sans la possibilité de faire du shopping ? C’est pourquoi Les Sœurs Doigts de Fée sont une fois encore de la partie avec leurs vêtements et autres accessoires qui raviront les fashionistas. Il est également possible de créer soi-même ses tenues avec un éditeur assez poussé par rapport aux anciennes versions, puis de les partager avec d’autres joueurs grâce à des QR codes. D’autres enseignes viennent se rajouter au fur et à mesure de la progression dans le jeu, comme un magasin de fleurs, de chaussures, un SPA onirique ou encore une discothèque… parmi bien d’autres choses.

Fête des maires
En ce qui concerne le multijoueur,
Animal Crossing : New Leaf tire bien évidemment parti du StreetPass de la 3DS. Il est ainsi possible de visiter les maisons des joueurs rencontrés au hasard et même d’acheter les mêmes meubles qu’eux afin de rendre son propre intérieur toujours plus stylé. Mais pour visiter la ville d’un ami, il faut tout d’abord avoir rentré son code ami. Une fois sur place, il est possible de partir sur l’île tropicale afin de participer à des excursions à plusieurs – c’est d’ailleurs l’occasion de gagner plus de médailles qu’en solo, de faire du shopping afin de trouver des items différents, de récupérer les motifs créés par l’hôte ou encore de lui prendre quelques fruits afin d’aller les planter dans sa propre ville, histoire de se faire pousser un verger digne de ce nom. Il est d’ailleurs à noter que si l’on rajoute un ami dans sa liste de Meilleurs Amis, il devient alors possible de lui envoyer des messages même lorsqu’il ne se trouve pas dans la même ville. Pratique pour continuer à discuter lorsque chacun fait sa (seconde) vie dans son coin…
