Pour ceux qui seraient un peu largués par le concept, précisons tout d'abord ce qu'est un « match three » : à la manière d'un
Candy Crush, le joueur doit aligner au moins trois objets de la même couleur dans une sorte de tableau quadrillé. Les éléments ainsi regroupés disparaissent et, avec un peu de chance, des combos pourront s'enchaîner. Ce concept est donc repris dans
Puzzle & Dragons Z, avec bien entendu quelques légères variantes. Ici, les objets ne sont pas des bonbons, comme dans le célèbre free-to-play, mais des orbes, qui servent à infliger des dégâts aux ennemis. Le titre se présentant en effet comme un RPG, les niveaux sont en fait des donjons et il s'agit d'éliminer les adversaires pour progresser. A la manière d'un
Pokémon, différents types sont proposés (eau, feu, ténèbres, etc), et il s'agit donc bien entendu d'attaquer avec le type ascendant pour remporter la victoire facilement. Par exemple, si un ennemi de type feu apparaît, il est plus que conseillé d'aligner des orbes bleues, symboles du type eau, pour lui infliger plus de dégâts. Évidemment, l'inverse est également possible, gare donc aux attaques ennemies. Mais en cas de problème, récupérer des points de vie s’exécute de la même manière qu'attaquer : il suffit d'aligner des orbes, en l’occurrence des roses dotées d'un cœur à l'intérieur. Simple comme bonjour.
Trois petites orbes, trois petites orbes...Les différences ne s'arrêtent toutefois pas là. Le déplacement des orbes se fait ainsi totalement librement, tant que cela reste dans le temps imparti. En effet, le joueur n'est pas ici obligé de placer une orbe dans les cases avoisinantes, mais bien n'importe où dans le tableau. Dès qu'une orbe est saisie, un petit timer de quelques secondes est lancé et il est alors possible de faire n'importe quoi pendant ce court laps de temps. Le but est clair : faire le plus de combos possible, car l'élément déplacé influe sur tous ceux sur lesquels il passe (par exemple, si l'on choisit de se déplacer vers le bas, toutes les orbes au-dessus desquelles on passe remonteront d'une case). Avec un peu d'entraînement, le joueur parvient donc à aligner lors d'un même tour plusieurs couleurs différentes pour infliger des dégâts conséquents. Et s'il n'y parvient pas, il peut toujours lancer une attaque spéciale. Chaque membre de l'équipe a en effet une attaque bien spécifique (récupérer des points de vie, augmenter temporairement l'attaque, les attaques de certains types comptent double...) et, si la jauge dédiée est remplie, il peut être salvateur de s'en servir, tout particulièrement sur les boss de fin de niveau. Bref, un système de combat complet, bien foutu et donc fatalement addictif, qu'il est bien difficile de lâcher.
Comme pour n'importe quel RPG, la composition de l'équipe est extrêmement importante. Celle-ci est composée de plusieurs monstres – ou dragons - dont l'un d'entre eux tient le rôle de leader. En outre, un soutien doit être choisi dans une liste avant chaque donjon. Un choix qui se montre assez important, surtout si le joueur a besoin d'un type qu'il ne possède pas encore mais qui est disponible dans la liste des soutiens. Car il n'est possible d'utiliser des orbes que si l'on est en possession d'un dragon du même type. Par exemple, si l'équipe ne compte aucun combattant de type lumière, aligner des orbes jaunes n'aura aucun effet. Il est donc important d'avoir non seulement tous les types disponibles, mais également de faire grimper en niveaux un peu tout le monde. Hé oui ! Car qui dit RPG, dit aussi montée en niveaux, améliorations, et ainsi de suite. Pour devenir de plus en plus puissant, le joueur a différentes possibilités de booster ses monstres (soit contre des objets lootés, soit contre des œufs de dragons, mais il faut dans ce cas renoncer à les faire éclore et donc à avoir de nouveaux combattants) histoire de progresser continuellement, en plus de l'expérience gagnée en fin de combat, bien entendu. Que les néophytes se rassurent, tout cela se fait extrêmement facilement, tout comme le système de combat, ce qui est toujours agréable si l'on n'a pas envie de se prendre la tête là-dessus.

Un, deux, trois, combat !Le plus gros reproche que l'on pourrait faire à ce
Puzzle & Dragons Z serait son scénario, pas franchement passionnant. Il est une énième fois question de sauver le monde d'un grand méchant qui l'a divisé en une multitude de pièces de puzzles. Le personnage principal – homme ou femme en fonction du choix du joueur – va donc partir avec ses amis et un petit dragon ayant la faculté de parler régler le problème. En chemin, tout ce beau monde va forcément rencontrer des tas de petits lieutenants ennemis hauts en couleurs (le poète torturé, les jumeaux qui ne cessent de se quereller, etc), mais rien de bien excitant. Tout l'intérêt se trouve donc dans le système de jeu addictif au possible, même si la rejouabilité n'est pas top, la faute à des donjons assez linéaires (malgré quelques petits embranchements menant soit à des duels, soit à des coffres à ouvrir, par exemple). Seuls ceux désirant obtenir 100% du bestiaire – autant dire qu'il y a du boulot - passeront de longues heures à faire et refaire les différents donjons. Quant à l'enrobage global, il n'est pas franchement réussi et aurait plutôt eu sa place sur les générations de consoles portables précédentes.

Le cas Puzzle & Dragons Super Mario Bros. EditionComme dit précédemment, vous n'aurez pas un, mais bien deux jeux différents si vous succombez. Le second titre reprend donc le principe de base de
Puzzle & Dragons Z mais se déroulant dans l'univers de Mario. Ici, pas d'histoire – si ce n'est le kidnapping de Peach par Bowser – ni même de donjons travaillés. Le joueur avance sur une map à la
Super Mario et se compose une équipe avec Mario, Luigi, différents Toad, des Goombas, Koopas, et ainsi de suite. La difficulté se montre plus corsée que dans le titre de base, voire parfois assez injuste, il est donc plutôt conseillé de terminer
Puzzle & Dragons Z avant de se lancer dans cette version alternative. Un peu moins long que le titre dont il s'inspire, ce
Super Mario Bros. Edition se pose plus comme un sympathique petit bonus à faire pour rallonger encore un peu l'expérience que comme un véritable second jeu à part entière. Et puisqu'il est offert, il serait dommage de s'en priver.