De prime abord, Race Driver - issu du magnifique monde de TOCA - est un jeu de course comme les autres. Mais afin de s’intégrer mieux à la machine qui l’exploite, les développeurs ont jugé bon d’y ajouter quelques spécificités qui accroissent une certaine valeur au jeu sur la portable de Nintendo. Ainsi donc est né Race Driver : Create & Race, un jeu de course complet avec en plus la possibilité de créer soi-même les circuits et de les utiliser. Le stylet qui d’ordinaire ne sert strictement à rien dans ce type de jeux – à part se récurer les oreilles et se balader dans le menu – va nous servir ici pour tracer le circuit de nos rêves. Bien sûr, vous pourrez allègrement reproduire des circuits réels, dans la mesure du possible, mais votre fantaisie peut également vous permettre de créer des circuits totalement loufoques et parfois même très extravagants.
Cela dit, après avoir pataugé quelques minutes seulement avec la machine, on se rend bien compte des limites de ce mode de création de circuits. En effet, le choix de plateformes ou d’environnements reste tout de même assez limité et on finit par tourner en rond. Dommage, car on aurait aimé pouvoir exploiter davantage la bête, histoire de pouvoir s’amuser une poignée de minutes de plus que les autres jeux du genre.
Tu peux aussi chevaucher une Clio
A force de m’emballer dans le mode de création de circuits, j’oublie presque de parler de l’essentiel, le jeu de course et son gameplay. Ainsi donc, si vous en avez marre de construire des circuits qui ne vous serviront de toute façon pas à grand-chose, vous pouvez tout à fait vous concentrer sur le championnat classique et somme toute assez coquet pour une console comme la DS. Vous pouvez vous frotter aux joies de la Clio Cup, ou bien à celle de MG, Honda RType, des Trucks pour écervelés ou que sais-je encore.
A l’image des championnats, la jouabilité est elle aussi des plus classiques. Ici, vous pouvez ranger votre stylet au milieu du système pileux de votre nombril car il ne vous servira strictement à rien. La croix directionnelle et la joie des boutons poussoirs de la DS suffiront amplement à satisfaire vos envies de courses endiablées. Si cette maniabilité demeure classique, elle n’est pas moins efficace, en fait. On accélère, on freine, on tourne. Pendant que l’écran du haut nous permet de voir la course en troidé, l’écran du bas nous montrera une interface en deudé, avec notre position sur le circuit et sur la droite ce celui-ci, les différentes partie de la batmobile avec les dégâts suite aux nombreux impacts (un virage trop serré est si vite arrivé, alors que vos plaquettes de freins crient aussi fort qu’une ménagère en gestation quelques minutes avant l’arrivée de sa progéniture). C’est dommage d’ailleurs de constater que les dégâts ne sont pas réellement visibles. En effet, si une fumée apparait après de trop nombreux chocs, on ne constate rien après quelques bons impacts après un virage mal négocié. Bref (désolé, je n’ai pas trouvé de chute), un jeu de course classique agrémenté d’une pincée d’originalité.