Plutôt discret dans sa communication, Bastion n'en demeure pas moins intéressant à plus d'un titre. Si son design kawaï et coloré nous fait fortement penser à des productions Ankama comme Island of Wakfu, il n'en demeure pas moins agréable à l’œil. Les graphismes sont fins et détaillés, sans pour autant être d'une beauté éblouissante. Mais ce n'est pas cela qui éveille notre intérêt pour ce hack'n slash à la sauce « trop mignon », mais plutôt dans le fait que les donjons que l'on explore se construisent au fur et à mesure qu'on avance et qu'une voix commente toutes nos actions en temps réel, nous mettant dans la peau de Harold Crick dans le film de Marc Foster, l'humour en moins.
Bastion ne s'est pas fait en un jour
Le titre se présentant sous la forme d'un hack'n slash plutôt classique, on passe son temps à explorer des donjons tout en éclatant la tronche à tout ce qui se trouve sur notre passage. Rien de follement excitant au premier abord donc. Seulement il se trouve que les dits donjons se construisent en temps réel sous nos yeux au fil de notre progression, nous empêchant d'anticiper certains pièges, ceux-ci apparaissant parfois juste devant nous. Et il en va de même pour les ennemis, on peut se retrouver assailli de toutes parts alors qu'on était tranquille la seconde d'avant. Malheureusement, en faisant un niveau pour la seconde fois, on se rend compte que cette construction est scriptée de A à Z, ce qui limite fortement la rejouabilité étant donné qu'on pourra dès lors anticiper les divers pièges qui vont apparaître. Dommage.
Pour ce qui est de la voix-off qui commente nos actions en temps réel, les conditions dans lesquelles le jeu a été testé ne nous ont pas permis de l'apprécier et d'en juger la pertinence des commentaires, ce sera pour une autre fois.
Eclatage de tronche en série
Pour ce qui est du gameplay en lui même, on a là encore du classique. Mais qui dit classique, dit bien souvent solide et efficace, et c'est le cas ici. Pour faire simple, si le stick gauche sert évidemment aux déplacements du personnage, chacune des deux armes dont le héros est équipé est affectée à un bouton spécifique, nous permettant de passer de l'une à l'autre en un clin d’œil. Ce qui est très pratique lorsqu'on doit affronter plusieurs types d'ennemis en même temps. Les deux autres
boutons sont attribués aux potions de soins et à l'esquive. L'ensemble est bien nerveux et, si on peut équiper son personnage des armes qu'on veut, on se rend vite compte qu'il vaut quand même mieux associer une arme de mêlée et une arme à distance, une lance et une sorte de vieux fusil dans le cas présent. Si on s'en sort la plupart du temps en alternant entre ces deux armes, on a pu se rendre compte de l'importance de l'esquive lors d'un affrontement avec un boss particulièrement vicieux,
celui-ci se planquant sous terre pour vous faire faire un vol plané dès que vous passez à proximité. Bref, un gros crevard. L'idée est ici de passer au dessus de lui pour l'éviter au moment où il jaillit du sol et lui canarder la gueule avant qu'il ne se planque à nouveau. Et cela jusqu'à ce que mort s'en suive.