Par civilisés, j’entends bien évidemment les civilisations qui ont des bateaux, des fusils, des canons, tout ça…Mais aussi des métropoles. Parce que les métropoles, c’est la grosse nouveauté de ce troisième
Age of Empires. Renouvelle-t-elle réellement le gameplay ? Est-elle suffisamment intéressante pour relancer la série, comme les pouvoirs divins l’avaient fait pour Age of Mythology ? La réponse en quelques lignes.
La fameuse Métropole
Les quelques lignes : Non. Franchement non. La métropole est une idée certes sympa et assez bien pensée pour ajouter un élément stratégique au gameplay ; mais il faut avouer que c’est plus gadget qu’autre chose. Son concept est simple : nous apporter provisions et munitions par convois navals de manière rapide et conséquente dans les moments les plus difficiles, ou pas. Alors ok, elle évolue au fil de notre avancée dans la campagne, ce qui permet de la rendre plus efficace lorsqu’on en a besoin, mais de là à voir en elle une quelconque révolution pour le genre de la Stratégie Temps Réel, ce serait comme considérer le moteur physique Havoc, également implémenté dans le jeu, comme le pilier des tactiques qu’on pourrait élaborer…
La fameuse implémentation de Havoc
Beaucoup d’entres vous se sont sans doute extasiés à l’écoute des mots « Havoc dans un Age of ». Et pour cause, en instaurant le moteur physique le plus connu de l’univers dans un jeu de stratégie (et l'un des meilleurs de l’univers, accessoirement), il y avait de quoi imaginer les prouesses tactiques que cela pouvait engendrer. Après tout, pourquoi d’autres l’auraient implémenté, sinon pour cette raison ? Pour les réclamations, vous irez voir les dev' : le moteur physique ne sert qu’à caresser la rétine, lors des effondrements des bâtisses et des voltiges des unités suite à un coup de canon. C’est certes agréable, pour ne pas dire comique (ho lala, si vous voyiez ces vols !), mais là encore, c’est la semi-déception pour ceux qui espéraient pouvoir renverser des troncs d’arbre sur les unités, construire les bâtisses à des endroits où l’éboulement allait irrémédiablement tomber sur les assaillants, ou encore imaginer pouvoir disposer différents pièges tels que des rochers qui dévaleraient les pentes sur les armées ennemies…Bref, tous ces rêves s’effacent au constat de ces faits. Je râle. Mais
Age Of Empires reste
Age of Empires, c'est-à-dire un grand jeu, un jeu de référence ! Et il est temps d’aborder ce qui fait la véritable force de ce titre !
Sa force : L’exploration
Jamais l’exploration n’avait été autant mise en avant dans un STR. Et c’est d’autant plus crédible que le thème de cet épisode est bien la découverte du nouveau monde. Ainsi, l'un des points-clé pour atteindre la victoire est de découvrir la carte, à la recherche de tribus indigènes, afin d’établir des contacts diplomatiques et pouvoir user de leurs « puissances » militaires, qui ne sont certes pas méga efficaces, mais peu coûteuses, toujours disposées comme il faut sur la carte, et ne demandant pas de maisons supplémentaires pour les accueillir parmi les vôtres. Toujours dans le domaine de l’exploration, il faudra trouver les relais de commerces afin de — devinez quoi ? — faire du commerce (si je vous le dis), et ainsi favoriser votre économie, que ça soit de l'argent, de la nourriture, ou quelques ressources. Dernier point, des trésors éparpillés un peu partout sur la carte qu’il vous faudra découvrir avant l’ennemi, puisqu'ils apporteront également des bonus de ressources.
Pour ces trois points axés sur l’exploration, vous disposez d’un explorateur (nd n0nam : sans blague !), puissante unité militaire (mais pas tant que ça), qui devra se charger de construire ce qu’on appelle des « comptoirs » aux endroits-clé (tribus indigènes, relais de commerce) et identifier les trésors, toujours gardés par des ennemis neutres (ours, bandits, loups). Voilou, et en parallèle à cela, il ne faudra pas oublier de combattre ses ennemis, évidemment…
Les petites nouveautés sans prétention
Le gameplay de cet
Age Of Empires III a été énormément simplifié, peut-être dans le but caché d’être adapté sur consoles (hum) ou juste pour toucher un plus large public. Quoiqu’il en soit, inutile de vouloir cracher dessus, la simplicité établie ici permet de plus se concentrer sur les nouveautés du titre et les affrontements. Ainsi, plus question de surveiller ses fermes, et il en existe des semblables pour gagner de l’or. Inutile donc de stresser à la vue d’un chiffre de plus en plus faible concernant les réserves d’une mine d’or. Autre modification, les villageois, appelés cette fois-ci « les colons », encaissent les ressources au fur et à mesure qu’ils en récoltent. Ainsi, vos réserves d’or, de nourriture et de bois augmentent continuellement, ce qui, forcément, est un gros plus pour contrôler vos revenus de ressources.
Plus embêtant en revanche, les formations des unités ont disparu, ainsi que les ordres du genre « faire une ronde ». Mais au final, cela ne change pas grand-chose aux affrontements, plus spectaculaires que jamais, grâce notamment à un moteur graphique impressionnant, et à l’implémentation du moteur physique, qui n’est pas si inutile que ça finalement, puisque c’est toujours agréable de mater des batailles fouillies et bourrines.