D'après les premières reviews parues sur le net,
Knack est naze. C'est grossièrement résumé, mais c'est ce que laissent penser les premières notes, même chez les sites qui notent « large » habituellement. C'est donc avec l'excitation plutôt mitigée d'une nouvelle console couplée à l'impression que l'on va tester un jeu sorti à la va-vite, pour faire une exclue de plus et accompagner le lancement, que nous avons abordé
Knack. Et au bout de quelques heures de jeu, une question s'est rapidement imposée : Sérieux, c'est quoi le souci avec
Knack ?!
« Eh Knack, tu l'as vu Saw 6 ? »
Comment vous situer grossièrement l'histoire de
Knack ? Tout d'abord, prononcez « NAC », ce qui est rigolo parce que d'abord ça fait un peu moins saucisse, mais aussi que N.A.C est l'acronyme de Nouveaux Animaux de Compagnie. On doute que ce soit fait exprès mais c'est vrai qu'on en adopterait bien un petit pour nous, de Knack. Imaginez un monde similaire au notre, mais où les gobelins existent et mènent la guerre aux humains. Ces derniers les ont repoussé dans les montagnes mais les monstres tentent parfois des percées avec leurs armes un peu pourraves, à base d'épées et de flèches enflammées, ce qui est un peu léger face à nos FAMAS. Piece of cake pour les humains, sauf le jour où les gobelins débarquent avec de vrais chars de guerre. Comment se les sont-ils procurés, puisque ceux-ci semblent un peu trop stupides pour les avoir fabriqué eux-même ? C'est ce que vous tenterez d'éclaircir tout au long de l'aventure du jeu. Dans ce monde, point de pollution puisque l'unique source d'énergie est propre. Ce sont les reliques, de petits artefacts de différentes formes et couleurs laissés par une ancienne civilisation, servant à faire démarrer les moteurs et autres machines mécaniques. Un professeur a crée Knack à partir de ces reliques et le concept de son corps est plutôt sympathique puisque uniquement composé des-dites reliques. Il est, de base, tout petit tout mimi mais peut potentiellement grandir et s'épaissir à l'infini à condition qu'il absorbe d'autres artefacts. C'est en partie ce sur quoi jouera le gameplay.

N.A.C. : Nouveaux Animaux de Compagnie
La narration de
Knack est une première très bonne surprise. Le jeu est parsemé à tous les instants de petites cut-scenes sympathiques et de cinématiques très qualitatives. Si l'histoire semble s'adresser à un public plutôt jeune de prime abord, il est fort probable que même les plus grands puissent se laisser séduire par la bestiole. Partant avec un sérieux handicap (sa sale gueule, disons le franchement),
Knack finit par attendrir à mesure que le jeu se parcourt. Celui-ci se manipule facilement, puisque la jouabilité se base principalement sur l'attaque (des grosses patates), des sauts et des dashs pour esquiver certaines attaques. Il dispose aussi de quelques super attaques, qui se rechargent à coups de cristaux et qui permettent la plupart du temps de faire un vrai ménage dans l'écran. Mais si l'on peut aisément penser que le titre s'adresse aux enfants, son gameplay est pourtant curieusement très exigeant. Enormément d'ennemis se cantonnent à 2 attaques différentes environ, dont il vous faudra retenir le rythme et la portée si vous ne voulez pas rapidement revenir au dernier point de sauvegarde. De plus, celui-ci se trouve parfois un petit peu loin et vous oblige à refaire les mêmes phases encore et encore. Mais devinez quoi ? Vous progressez et absolument rien dans ce jeu n'est insurmontable.
Knack Knack Knackin' on heaven's door
Donc,
Knack n'est pas, comme vous avez pu le lire ailleurs, difficile. Il est simplement exigeant, et demande de faire attention à chaque ennemi puisque n'importe lequel, même le plus petit, peut vous faire exploser en un monceau de reliques. L'aventure est plutôt longue, plus d'une dizaine d'heures, 13 chapitres, et si les phases de combat sont plutôt similaires les unes par rapport aux autres, il y a une grande variété d'ennemis dont il faut retenir les mouvements autant que faire se peut. De plus,
Knack se renouvelle relativement fréquemment dans son gameplay, puisqu'il pourra parfois assimiler des pics de glace pour grossir sensiblement, lui donnant un avantage considérable de force et de vie, mais qui fondra au soleil en moins d'une minute. Il pourra aussi devenir transparent pour passer les lasers de sécurité, assimiler du métal et devenir sensible aux aimants, et même se reconstruire en bois et devenir un golem enflammé. De plus, le jeu propose de grossir à mesure que vous absorbez des reliques. Les ennemis dérangeants du début deviennent des crottes à mesure que vous grandissez, ceux qui nécessitaient plusieurs coups se font écraser d'une droite de forain. On regrettera simplement que les métamorphoses de
Knack se fassent vraiment en fonction du scénario, et qu'elles ne récompensent pas vraiment une quelconque dextérité.
Knack Out
Et puis il est possible de réaliser la totalité de l'aventure en coopération. Vraiment sympa, elle fait apparaître un second petit
Knack de métal qui peut frapper lui aussi, mais aussi donner de la vie au premier. Le jeu en devient vraiment beaucoup plus facile, d'autant que les ennemis n'augmentent pas. Idéal pour un papa gamer qui prendra le contrôle du personnage principal et laissera son gamin incarner le Knack bonus. Si graphiquement, ce n'est pas forcément incroyable de prime abord, le titre réserve de plutôt bonnes surprises techniques parfois, surtout lorsque l'on se balade avec un Knack de la taille d'un King Kong. Alors c'est vrai, il est parfois un peu rébarbatif, et très certainement que pour le line-up de sortie d'une console, on attendait du plus lourd. La tarte visuelle n'est pas là, certes, mais il reste un petit jeu très sympathique aux mécanismes de gameplay simples et efficaces, et dont on saisit finalement assez mal l'acharnement dont il a été victime.