I see paper, paper everywhere
Tearaway Unfolded, c’est un jeu de plateforme on ne peut plus classique en apparence, mais dont le fond ne cessera de vous étonner, encore et toujours au fur et à mesure que l’aventure progresse. Propulsé dans ce monde de papier en tant que « Vou », vous guiderez Iota (ou Atoi, il est possible de choisir entre un protagoniste masculin et féminin), messager super fragile qui va devoir réparer la «
trouée dans le ciel ». C’est là que vous entrez dans le cirque, où le joueur est considéré comme un dieu. Un peu comme une sorte d’œil omniscient, en plus de contrôler directement Iota. D’une pression sur la gâchette, propagez votre lumière dans la pénombre pour lui éclairer la voie, mais aussi pour « décontaminer » le monde de ces papiers journaux qui pullulent depuis l’arrivée des « scrabs », genre de boites en carton pas bien méchantes qu’il faudra néanmoins déglinguer. Les hypnotiser avec votre lumière est d’ailleurs l'un des aspects les plus lol du jeu.
A mesure que le scénario avance (raconté par deux narrateurs à la VF impeccable), on se laisse charmer par chaque zone que l’on découvre, avec des détails à tire larigot et des visuels plus renversants les uns que les autres. Le monde enchanteur de
Tearaway Unfolded est un régal de chaque instant, en plus d’être bien gangsta sur les bords. Oui oui. Grâce au bouton carré, il vous est possible d’attraper des objets et de les lancer, comme des pommes ou des petits rongeurs. Une mécanique que l’on utilise très souvent pour remplir des objectifs (marquer trois paniers avec des rongeurs, jeter des pommes dans les coupes festives, etc), et qui est assez permissive puisqu’elle contribue au génocide de rongeurs à chacune de mes parties. Donc non, il n’y a pas de trophée lié au nombre de rongeurs jetés dans le vide. Par contre, en levant sa manette vers le haut, Iota se retourne vers l’écran (vers vous, donc) et il est alors possible de jeter l’objet en sa possession dans notre direction pour ensuite le lancer sur des points clés (catapultes pour Iota, portes et fissures à ouvrir…). Une utilisation du DualShock 4 ingénieuse, qui est loin d’être la seule.
Quand la décoration d’un écureuil insouciant tourne mal
Dans
Tearaway, vous êtes un dieu. Si une grande partie de l’univers, des personnages rencontrés et des missions viennent de la PS Vita, cette version PS4 apporte ses ramifications, et il vous est toujours possible de créer ce que bon vous semble. Le pavé tactile du DS4 est là pour ça, en plus d’être utile pour d’autres fonctions comme faire souffler le vent ou encore faire du tamtam sur les tambours pour sauter plus haut. On regrettera toutefois la petitesse de la surface qu’offre le pavé pour dessiner, défaut que la version PS Vita n’avait pas.

Mais dans l’absolu ça fonctionne nickel, et il est donc possible de donner un look complètement barjo à votre Iota, en plus d’un potentiel de blagues certain. Pendant votre épopée, vous viendrez en aide aux habitants de ce monde. En plus de les photographier afin de leur rendre leurs couleurs volées par les scrabs, ces filous leurs piquent aussi les yeux, moustaches, nez et j’en passe ! Il faudra donc leur en dessiner de nouveaux, ou bien s’atteler à quelques dérives comme cette forme rose aux allures de pénis collé dans le dos d’un écureuil, qui ensuite se retournera pour me parler de son admiration des glands. Loin de l’utilisation de la manette, du PS Eye pour intégrer son visage dans le jeu ou de l’application compagnon (un second joueur peut façonner votre monde), le vrai cassage du 4ème mur il est là les enfants. Dans tes dents, Hideo.