On pourrait croire que
OlliOlli et sa suite ne sont que des lots de consolation pour les fans de jeux de skateboard, genre qui est devenu très rare ces derniers temps sur nos consoles (comme tous les sports de glisse en général). Ce serait se tromper puisque le premier opus était un grand plaisir et proposait un vrai challenge. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un jeu de skateboard en 2D. La prise en main est simple mais demande pourtant une grande dextérité. Pour effectuer une figure, il faut faire des quarts, des demis ou des cercles entiers au joystick droit et le lâcher ensuite pour que le skateur réalise le trick. Pour ce qui est de la réception, il faut appuyer sur le bouton dédié juste avant d’atterrir afin d’engranger un max de points. Pour grinder (glisser sur des rails ou des murs), il faut faire de même en inclinant le joystick dans une direction pour faire un grind spécifique juste avant d'atteindre le support de nos cascades. Cela peut paraître un peu complexe mais c’est facile à gérer. En revanche, tout est dans le timing pour faire un max de points, ce qui est vraiment le nerf de la guerre dans
OlliOlli. Bref, le soft propose une vraie difficulté et la courbe de progression de maitrise du jeu est très gratifiante pour le joueur qui se voit petit à petit améliorer ses skills et réaliser des figures et des combos (un enchainement de tricks sans poser le pied à terre pour multiplier les points) qu’il n’aurait pas fait plus tôt.
I am the Skateman Squibiliboli… enfin vous avez compris quoi !
Voilà pour la base d’
OlliOlli que l’on retrouve dans ce nouvel opus. On fait aussi face au même défaut que le premier épisode, à savoir une difficulté assez énorme dans les niveaux les plus avancés qui en fera fuir plus d’un mais moins qu’avant. En effet,
Roll7, studio à l’origine du jeu, essaye malgré tout de rendre son soft plus accessible en affinant le gameplay et en permettant de faire plus de combos. Attention, il reste difficile et il ne faut en aucun cas crier à une casualisation abusive. Il s’agit plus d’un rééquilibrage bienvenu qui ne règle pas tous les problèmes mais qui rend le tout plus agréable. Ces ajouts pourraient passer comme des détails mais ils font que cet épisode est supérieur à son prédécesseur. En plus de nouveaux tricks et grinds, il y a trois nouvelles techniques majeures : le Manual, le Revert (et sa variante le Revert Manual) et le Grind Switch. Le premier est l’ajout le plus important puisqu’il permet au skateur de tenir en équilibre sur deux roues de sa planche et de prolonger ainsi les combos entre deux rails à grinder. Pour le réaliser, il faut toujours un timing bien serré lors de l’atterrissage histoire de rester dans l’esprit du jeu (incliner le stick vers la droite ou la gauche en même temps que le bouton de réception). Le Revert permet de se retourner à la réception (et d’enchainer sur un manual histoire de faire un gros combo) et le Grind Switch sert à bouger sur sa planche pendant un grind. Des nouveautés bienvenues qui changent vraiment la manière d’aborder les niveaux pour le plus grand plaisir des fans du premier opus.

Olli Sh*t
OlliOlli 2 apporte aussi des embranchements dans les parcours. Une nouvelle feature qui renouvelle grandement le plaisir du jeu, d’autant plus qu’il propose 5 défis par niveau (comme le premier opus) et beaucoup reposent sur ces différents chemins. Les développeurs ont aussi revu la patte graphique en effaçant l’aspect un peu pixel art d’
OlliOlli premier du nom. Cela rend le jeu un peu plus lisible et indéniablement plus agréable à l’œil. De plus, l'univers est légèrement plus fantaisiste (Olliwood, un carnaval flippant, un niveau futuriste…), ce qui apporte une personnalité un peu plus forte… et une certaine folie qui va avec l’esprit arcade du soft. Pour ce qui est de la musique, on retrouve une nouvelle playlist dans l’esprit du premier opus avec des morceaux bien cools et assez lounge. Au final, il y aura de quoi vous occuper avec 50 parcours et autant de spots pour le pur plaisir du score avec des leaderboards online. A cela s’ajoute un grind du jour spécial pour s’opposer encore une fois aux meilleurs joueurs du monde (ou pour se vautrer comme un loser).