Préquel de Resident Evil, cet épisode sobrement baptisé « 0 » raconte l’histoire de l’équipe Alpha des S.T.A.R.S. arrivée dans la région d’Arklay quelques heures avant l’aventure de l’équipe Bravo dans le manoir Spencer. L’introduction passée, on retrouve rapidement Rebecca Chambers, la cadette du groupe, collaborer avec Billy Cohen, un présumé meurtrier fraîchement échappé d’un convoi qui l’emmenait vers le lieu de son exécution. L’action débute alors dans un train infecté par le virus-T et transmis par des parasites contrôlés par un mystérieux individu.
Si l’histoire ne fait pas vraiment l’originalité du titre sorti à la base en mars 2003 sur le GameCube, les arguments de vente se baseront avant tout sur la possibilité de jouer Billy ET Rebecca, mais aussi sur la possibilité de passer de l’un à l’autre avec la simple pression d’un bouton. L’autre nouveauté forte vient de la disparition des coffres de stockage puisque, désormais, vous pourrez vous échanger les objets entre personnages, mais également laisser les items au sol, idée devenue rétrospectivement la meilleure des pires innovations de la série. En effet, ces mécaniques ont très mal vieilli et finissent par amputer une grande partie de fun au jeu. L’inventaire limité à six places, l’oubli des endroits où l'on dépose les objets, les temps de chargement longs entre chaque pièce ainsi que les va-et-vient incessants entre les différentes zones pour rechercher certains objets auront probablement raison de votre santé mentale très rapidement.
Concernant le portage en lui-même pour cette version Switch, il s’agit d’une simple réédition de la version HD de 2016. Aucune amélioration technique ou de contenu n’est constatée, mais on soulignera tout de même une justesse esthétique et de finition des environnements pré-calculés en 3D. Ces derniers produisent, tout au long du jeu, une ambiance horrifique mais cohérente comme seule la série des
Resident Evil peut apporter. Les contrôles sont évidemment plus fluides que la version de 2003 même s’il vous faudra un temps d’adaptation pour prendre vos marques et de ne pas se planter d’action dans les moments un peu chauds. Le jeu tourne continuellement en 60 FPS en mode portable et TV, et ce malgré quelques ralentissements lorsqu’apparaissent la pluie ou un peu trop de flammes à l’écran.