Et bien pour le savoir, il n'y a pas trente six solutions, on attrape la galette, on la glisse dans sa machine préférée et on commence par regarder si c'est beau. Et de ce côté là, le bilan est positif, même si on est loin de la claque visuelle.
Les avions sont bien modélisés, il n'y a rien à redire là dessus. C'est plutôt au niveau du décor qu'on constate des irrégularités. Si, à haute altitude, tout est parfait ou presque, en s'approchant du sol, ce qui arrivera souvent dans la campagne solo, on pourra apercevoir des textures baveuses par endroits et des éléments de décor franchement moches. Ainsi, dans les villes, si un soin tout particulier a été apporté à la modélisation de certains éléments importants pour la mission comme des centrales électriques ou des ponts à détruire, le reste pourra d'avantage s'apparenter à un amas de bâtiments difformes et franchement moches.
Les considérations bassement techniques étant derrière nous, on peut maintenant ce concentrer sur le cœur du jeu, à savoir la campagne solo.
Variations autour du dogfight
Si on peut reprocher à certains jeux du genre de limiter les actions du joueur à cibler un point noir au loin et appuyer sur un bouton pour lancer un missile et détruire ledit point, ce n'est définitivement pas le cas de
H.A.W.X. 2. D'une part parce que les combats sont rapprochés, ce qui complique considérablement le verrouillage des adversaires, et parce que ces derniers sauront éviter vos missiles d'autre part. Par moments, il s'avèrera tellement compliqué de verrouiller sa cible, et encore plus de la toucher avec un missile, qu'on préfèrera aligner ses adversaires à la mitrailleuse. Manœuvre au combien compliquée dans le feu de l'action. Bref,
H.A.W.X. 2 mettra vos talents de pilote à l'épreuve dans des combats aériens tous plus frénétiques les uns que les autres.
Mais ce n'est pas tout, le jeu ne se limite pas à un enchainement de dogfights. Il a la bonne idée de varier les plaisirs nous offrant la possibilité de participer à des bombardements et de piloter des drones, entre autre. Ainsi, si lors d'une mission de filature on sera aux commandes d'un de ces dits drones pour marquer des cibles à l'infrarouge, on reviendra lors d'une prochaine mission pour tout faire péter.
On devra aussi accomplir une mission sans armes où il s'agira de fuir ses assaillants en volant dans un canyon particulièrement sinueux. C'est d'ailleurs l'une des missions les plus palpitantes du titre. Vous l'aurez compris,
H.A.W.X. 2 varie les plaisirs en diversifiant les situations.
Top Gun oui, mais sans le Top.
S'il est pétri de qualités,
H.A.W.X. 2 n'en est pas pas pour autant exempt de défauts. A commencer par son scénario, insipide et bourré de clichés, il n'éveille pas notre intérêt. Même si ce n'est pas ce qu'on recherche dans ce genre de jeux, c'est quand même dommage. D'autant plus qu'il est servi pas des cinématiques tout aussi médiocres et techniquement à la ramasse. La compression vidéo est très mauvaise, donnant une pixelisation de l'image qui, en plus, saccade. Ce qui est impardonnable de nos jours. Et je me permettrais d'ajouter qu'il faudrait que quelqu'un dise aux scénaristes du jeu que la guerre froide est terminée depuis 1992.

Et ce n'est malheureusement pas tout, la physique des avions est également en cause. Si on aura l'occasion au cours de la campagne solo de piloter un nombre conséquent d'avions de combat, il faut savoir que mis à part A-10A Thunderbolt II, beaucoup plus lent que ses confrères, ils ont tous exactement le même comportement malgré des caractéristiques bien différentes. Et à aucun moment on ne ressent les pressions subies par l'appareil. Toutes ces petites sensations qui rendent le pilotage d'un avion si intéressant sont passées à la trappe. De la sorte, au décollage, l'avion décolle d'un coup alors que, normalement, avant de s'envoler dans les airs, il y a un petit laps de temps où on sent l'avion voulant décoller mais étant dans l'impossibilité de le faire. Dans
H.A.W.X. 2, ce combat de l'avion contre la gravité au combien poétique est totalement évacué, obligeant le joueur à se contenter d'un gros fuck à Newton.