Nous somme en 1999, je viens de m'offrir un petit jeu qui a l'air sympa, la boite m'ayant tapé dans l'oeil. Il s'agit de
Metal Gear Solid. Et si il m'est arrivé de prendre des merdes en me fiant à la boite, j'ai eu du flair sur ce coup. Dès le départ je me prend une grosse claque. La scène d'intro qui lance l'histoire bénéficie d'une mise en scène cinématographique impressionnante pour l'époque. Voici un résumé de la situation : des terroristes ont pris le contrôle de Shadow Moses, une usine de démantèlement d'armes nucléaires, et pris des otages. Bien entendu, ils menacent de balancer une ogive si on ne répond pas à leurs exigences. Vous êtes Solid Snake, et votre mission consiste à infiltrer la base pour libérer les otages et mettre les terroristes hors d'état de nuire.
Metal Gear Solid : Intro du jeu par GameHope Malgré un choix de voix lamentable pour la version française, le titre reste excellent et offre une aventure riche en rebondissement et en idées géniales, s'amusant à briser le quatrième mur. L'exemple le plus marquant reste l'affrontement avec Psycho Mantis. Anticipant vos mouvements, il faut brancher votre manette sur le port 2 de votre console pour espérer le vaincre. Bien entendu, la situation va se compliquer, et vous finirez par affronter le Metal Gear dans un duel dantesque à l'issue plus qu'incertaine. Disposant de plusieurs fins et d'innombrables bonus à débloquer, le jeu dispose en plus d'une excellente jouabilité. Et vous savez quoi ? C'est le seul titre majeur qui manque à l'appel dans cette compilation, cette dernière ce concentrant sur les épisodes sortis sur
PlayStation 2, à savoir
Metal Gear Solid 2 et 3. Il propose également l'excellent
MGS : Peace Walker, sorti en 2010 sur
PSP.
La naissance de Big Boss
Et c'est en faisant preuve d'une logique imparable qu'on va commencer par
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater. Se déroulant en 1964, juste après la crise des missiles de Cuba, en pleine guerre froide. Vous êtes ici Naked Snake et on vous confie la toute première mission de l'unité Fox-Hound : exfiltrer un chercheur russe, le docteur Sokolov pour le faire passer à l'ouest. Tout se passe bien jusqu'à ce que votre conseiller et mentor, The Boss, vous trahisse et livre le scientifique au GRU, un groupuscule russe qui cherche à s'emparer du pouvoir. Ce dernier s'empare au passage de la création de ce dernier : le Shadohog. Un tank capable de lancer une ogive nucléaire de n'importe où dans le monde. Il s'agit en fait de l'ancêtre du Metal Gear.
Suite à cet échec cuisant, la C.I.A. Vous offre une chance de vous racheter et ainsi d'éviter le peloton d’exécution. Pour ce faire, il vous faudra retourner en Russie, détruire le Shadohog sans oublier de tuer Volgin, le chef du GRU, et The Boss. Bien sûr il y aura des complications, le scénario de ce
Snake Eater faisant honneur à la saga. De plus le jeu offre un combat final parmi les plus poignant de l'histoire du jeu vidéo. Techniquement parlant, les développeurs se sont contentés du strict minimum en rehaussant les textures en HD et en lissant tout ça. Mais force est de constater que le titre s'en sort vraiment bien, même si les améliorations ne sautent pas aux yeux. Il faut dire qu'en plus d'être excellent, il n'a pas pris une ride niveau gameplay. De plus, les équipes de
Konami ont eu le bon goût d'inclure tout le contenu bonus de l'édition Subsistance du jeu. On a donc droit à une vue à la troisième personne classique et aux deux tous premiers
Metal Gear sortis sur
NES en 1988 et 1992. Pour plus de détails sur ce
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, je vous invite à consulter
notre test.
Outer Heaven
Vient ensuite
Metal Gear Solid : Peace Walker. Se déroulant en 1974, soit 10 ans après
Snake Eater, Vous incarnez à nouveau Naked Snake qui s'est vu attribuer le modeste sobriquet de Big Boss entre temps. Ayant quitté l'armée suite à sa mission en Russie, ce dernier a fondé sa propre force armée : Militaires Sans Frontières (ou MSF), qui comme son nom l'indique, n'est attachée à aucun pays. Il sera très vite contacté par le professeur Zadornov et la petite Paz Ortega pour enquêter sur un convoi militaire suspect qui transite au Costa Rica. Très vite, on se rend compte qu'il s'agit d'armes nucléaires, et la situation se complique.
Si on retrouve la composante infiltration inhérente à la saga, le gros point fort du titre réside dans son aspect gestion. En effet, on se voit attribuer, en guise de paiement pour la mission, une plate-forme pétrolière située en plein milieu de l'océan atlantique, dans les eaux internationales. Servant de base opérationnelle pour MSF, il faudra embaucher du personnel pour entretenir, défendre, et agrandir la structure. Et hop, vous êtes en train de construire Outer Heaven, la base que vous infiltrez dans
Metal Gear premier du nom. Pour trouver du personnel, rien de plus simple : il suffit de neutraliser un garde avec votre pistolet tranquillisant ou une prise de CQC et de l'évacuer vers votre base. Un analyseur est à votre disposition pour vous dire quel est le domaine de prédilection du soldat et son niveau de compétence. Pour plus de détails, vous pouvez aller lire
le test de Rhyscard.
Techniquement parlant, c'est sans aucun doute celui qui s'en sort le mieux. Étant sorti sur
PSP à la base, on avait des raisons de craindre le pire. Et pourtant, rien n'y fait, malgré quelques textures bien baveuses (surtout sur les personnages), et des arrières plans parfois dégueulasses, le titre n'a pas à rougir devant ces deux homologues. Mais le gros point positif de cette adaptation est incontestablement sa compatibilité avec le second stick analogique de la
Dualshock 3 et la possibilité de transférer sa sauvegarde sur
PSP et vice versa. Cet ajout changera la vie de ceux ont fait le jeu sur la portable de
Sony.
Metal Gear Ray
Contrairement à
Peace Walker, c'est sans doute celui qui s'en sort le moins bien, sa réalisation commençant à dater sérieusement avec des textures franchement basiques et une modélisation pas toujours optimale. Il faut tout de même lui concéder qu'il est sorti en 2002, il fallait s'y attendre. Vous reprenez ici le contrôle de Solid Snake, quelques années après l'incident de Shadow Moses, en 2007 pour être précis. Ayant quitté l'armée, vous infiltrez un tanker de la marine américaine en plein Manhattan. Le but de la mission est de confirmer la présence d'un nouveau prototype de Metal Gear à bord du navire et, le cas échéant, d'en ramener des preuves. Il faut aussi déterminer la destination du cargo. Bien entendu, là aussi, ça va se compliquer. Passer les deux premières heures de jeu, le titre prend une direction totalement inattendue, prenant les joueurs du monde entier au dépourvu. On ne dévoilera rien ici pour ne pas vous spoiler le titre, mais sachez que c'est assez gonflé de l'avoir fait, et terriblement bien vu aussi.
Côté gameplay, si le titre reste excellent, c'est sans doute également le moins inspiré de la saga, ce dernier n'apportant que très peu de nouveautés. Mais le plus frustrant reste encore le fait que les développeurs aient opté pour la « vue Metal Gear » plutôt qu'une vue à la troisième personne classique à une époque où rien ne les empêchait de le faire. Au rang des nouveautés, on peut tout de même compter la gestion des rapport des rondes. Dans chaque salle, il y a un garde qui fait un rapport régulier à son QG. Si vous neutralisez ce garde, ce même QG enverra, au bout d'un certain temps, une équipe vérifier si tout va bien, vu que le garde ne fait plus de rapport. Ça n'a peut-être l'air de rien, mais cela oblige à penser ses stratégies d'approche différemment. En effet, il faut veiller à se débarrasser de ce garde en dernier pour ne pas être dérangé par d'éventuels renforts en pleine action. Encore une fois, vous pouvez aller voir
notre test pour avoir plus de détails.