. Et cela se ressent dès les premières minutes de jeu, qui voient une Ford Bronco, une Corvette Stingray et une AMG Project One se faire parachuter d’un avion. Une ambiance bien plus chill qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui donne au titre une légèreté très agréable. Car
, tout comme ses prédécesseurs, est un jeu “feel good”. Son but n’est pas de vous proposer un challenge, et encore moins de vous frustrer, mais d’offrir une bonne dose de fun.
Le jeu prend place trois ans après le festival britannique d’Horizon 4, où vous avez fait des étincelles. Vous arrivez donc à l’édition mexicaine du festival avec le statut de superstar. Ceci étant dit, il vous reste encore du chemin à faire pour voir votre nom inscrit au temple de la renommée, but ultime de cet épisode. Pour ce faire, vous devrez obtenir des distinctions en participant à des épreuves. Et une fois que vous aurez accumulé assez de points de distinction, vous serez chargé d’ouvrir une nouvelle antenne du festival (ouvrant ainsi l’accès à un nouveau type d’épreuves) ou d’en développer une déjà existante (ce qui débloque de nouvelles épreuves).
Prends ta médaille et tais-toi
Et vous allez en bouffer des distinctions. Car, comme dit plus haut, le titre vise le plaisir immédiat, évitant de vous frustrer au maximum, en arrivant au point de constamment vous récompenser, même en cas d’échec. En effet, le simple fait de terminer une course, même en dernière place, suffira à gagner une distinction. Au-delà de ça, il y en a tellement à gagner (plus de 1 800) que le jeu vous récompensera pour le simple fait de conduire dans les premières heures de jeu. Cela peut paraître excessif, mais dans le contexte et l’ambiance posés par Forza Horizon, c’est grisant. Et cela nous encourage à continuer notre exploration du Mexique. Nous regrettons juste que, dans cette quête du plaisir immédiat, le titre nous offre sur un plateau des voitures très puissantes dans leurs catégories respectives, réduisant drastiquement la sensation de progression.
On ne change pas une recette qui marche
Vous l’aurez compris, ce Forza Horizon 5 reste sur une formule bien rodée. Nous retrouvons ici le même genre d’épreuves que dans les volets précédents : courses sur bitume, terre, mixte, sur circuit et routes ouvertes ou fermées. Si on peut reprocher un manque de renouvellement à ce niveau-là, on est tout de même obligé de reconnaître que le titre couvre déjà une très large partie de ce qui se fait dans la réalité. Les rassemblements sont aussi de retour : ces épreuves, exubérantes et spectaculaires, sont toujours aussi plaisantes à jouer. Malheureusement, elles sont toujours aussi peu nombreuses, cet épisode n’en comptant que 4. Pour le multijoueurs, le constat est le même, restant sur les modes et fonctionnalités déjà présents dans Forza Horizon 4.
Ce faisant, Playground Games fait preuve d’un certain manque de renouvellement, certes. Mais cela permet aussi au studio de s’appuyer sur des bases très solides pour nous fournir une quantité astronomique de contenu. Car ne vous y trompez pas : si les différentes épreuves et défis sont relativement peu nombreux en début de partie, ils se multiplient au fur et à mesure de votre progression, jusqu’à transformer la map en véritable sapin de Noël. C’est une manière habile de ne pas faire fuir une certaine catégorie de joueurs, ces derniers pouvant être intimidés par une trop grande quantité de choses à faire.
Viva Mexico !
Mais revenons sur ce qui fait la grande force de cet opus : sa map. En effet, non content de nous livrer la plus grande zone de jeu que la série ait connue, Playground Games nous livre aussi la plus diversifiée et la plus belle. De ses étendues désertiques au sommet de son volcan, le titre propose 11 biomes différents, bénéficiant tous d’une direction artistique et technique aux petits oignons. Car oui, le titre est magnifique. A tel point que cela en devient insolent. Le titre atteint un niveau de détails et une distance d’affichage encore sans précédent pour un jeu en monde ouvert. En plus de cela, les véhicules sont particulièrement bien modélisés et bénéficient de reflets saisissants de réalisme, sans avoir besoin du ray-tracing, ce dernier n’étant actif que dans le mode Forzavista.
Si les versions Xbox Series sont superbes, la version Xbox One n’en est pas moins impressionnante. Bien sûr, elle est un gros cran en-dessous des versions nouvelle génération. Les textures ne sont pas aussi nettes, et les reflets pas aussi précis. Mais le résultat obtenu reste visuellement bluffant pour une machine de 2013. La console crache ses tripes, mais le résultat est au rendez-vous. En fait, seule l’absence du SSD est réellement dommageable, occasionnant des temps de chargement vraiment longs. La bande-son n’est pas en reste. Nous retrouvons ici les stations radio habituelles, proposant une sélection musicale variée et de qualité, même si ce n’est pas la plus marquante de la série. Le sound design en général est de grande qualité. Les sonorités des moteurs varient en fonction des véhicules, mais aussi de l’environnement. Ainsi, vous pourrez entendre de l’écho en roulant dans un canyon.
En terme de conduite, les équipes de Playground Games ont procédé à quelques affinements. La physique générale du jeu a été modifiée, en particulier les suspensions, pour rendre le comportement des voitures plus proche de la réalité. Sans parler de simulation, loin de là, les véhicules ont un comportement plus cohérent par rapport à leurs homologues réels. Si cela peut laisser présager d’un pilotage plus pointu et exigeant sur le papier, manette en main, le constat est tout autre. La conduite est ici plus souple, plus intuitive et, surtout, plus agréable que dans le volet précédent. Au final, la conduite offre de bonnes sensations, tout en gagnant en accessibilité. On y gagne sur tous les plans.